Nous aimons tellement nos clients, que l’on parle d’eux dès qu’on peut. Celui-là on l’attendait depuis longtemps. Son engouement pour tout est une inspiration. Entretien avec Gautier FOUILLEUL.
Comment vous présenteriez-vous en une phrase ?
Je m’appelle Gautier, j’ai 45 ans, je suis marseillais, hyperactif (même si je crois qu’aujourd’hui ça ne se dit plus!) et très curieux. Je suis toujours en train de vouloir découvrir, réfléchir à faire de nouvelles choses, je ne tiens pas en place. Depuis près de 20 ans je gère l’entreprise Consul’Trade.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans votre métier ?
Après une scolarité clairement chaotique… , j’ai fini par être pris dans un BTS Transport/logistique, puis en licence et enfin en école de commerce, et tout ça sans le BAC; comme quoi … Ces études m’ont ouvert sur ce monde qui bouge, grâce aux différents voyages, stages et autres expériences que j’ai pu faire à l’étranger. Dès 2001 j’ai commencé à parcourir les allées des salons professionnels en Asie, et c’est en 2006 que je me suis dit « tiens, mais pourquoi pas moi ?». J’avais cette envie de me lancer. Dans quoi ? affaire à suivre….
Quelle est votre plus grande fierté professionnelle ?
Je dirais qu’après bientôt 20 ans (le 1Er Avril 2026…ça fera 20 ans; tu vois Maman, ça n’était pas un poisson d’avril) dans le métier du sourcing, du négoce, et de l’import/export, je suis toujours là, malgré la sinusoïde dangereuse de cette activité parfois flippante mais si excitante, enrichissante et passionnante.
Comment décririez-vous une journée type dans votre activité ?
Il faut être en veille permanente; du bon produit, au bon moment, au bon prix, c’est une activité très prenante. On ne recherche pas systématiquement la pépite. Au quotidien ce travail de sourcing est passionnant. Il faut chercher des solutions aux problématiques des marchés, des demandes soudaines, des pénuries… Toujours en quête de solutions pour le compte de la distribution quel que soit le réseau. Je suis toujours en veille et à l’écoute de ce qui se passe, mais surtout, de ce qui va se passer. Je crois que le secret c’est d’être en amont de la source.
Quelles sont les qualités indispensables dans votre métier ?
Il me semble qu’il faut savoir être patient. Il se passe toujours quelque chose sur les marchés. Chose importante dans ce métier : il faut se canaliser et ce n’est pas toujours simple pour moi. Lorsqu’on est seul aux manettes, et que l’on a besoin de faire beaucoup de choses, il faut savoir prioriser car le monde du négoce est plein d’opportunités ; parfois ça peut être incroyablement frustrant. Au début on veut tout faire (ça m’arrive encore aujourd’hui) mais les années m’ont appris à dire non à certaines demandes.
Concrètement, je suis dans le négoce de marché. Je détecte des besoins — ça peut venir de projets de loi (comme les gilets jaunes obligatoires ou les détecteurs de fumée), de phénomènes météo (canicule = ruée sur les ventilateurs), d’une pénurie (huile de tournesol, huile d’olive…), d’une épidémie (matériel médical), ou encore d’un bon plan de déstockage ou d’invendus. Quand les centrales d’achat ne suivent pas, nous on y va. On nous appelle parfois les “mercenaires du négoce” — ça fait grincer des dents chez certains, mais c’est le jeu.
Donc oui, il faut de l’autocontrôle, car c’est un métier risqué. On dit souvent « il n’y a pas de plaisir sans risques… » mais il faut aussi de la sagesse. Ce sont les mauvaises expériences (et les très bonnes aussi) qui apprennent à les mesurer. Parfois, le pro prend le dessus sur le perso, et il faut rester vigilant pour sa santé mentale et financière.
Comment voyez-vous votre entreprise dans 5 ans ?
Ca fait bientôt 20 ans que je bosse seul. Vieux garçon ? Non, mais je suis fatigué d’être seul à tout porter.
Je me suis régalé, j’ai traité beaucoup de dossiers tellement excitants, découvert tellement de produits et de domaines d’activités. J’ai énormément appris grâce à ce réseau de partenaires, à mes clients bien sûr, ou encore à cette multitude de fournisseurs 😊.
Mais je crois qu’aujourd’hui j’aimerai, et je vais le faire je le sais, me lancer dans autre chose, avec quelqu’un. Je souhaite avoir une deuxième vie professionnelle et partager une nouvelle aventure à 2. Je n’aurais pas 3 vies professionnelles – a priori et quel dommage d’ailleurs, il y a tellement de choses a faire. J’ai vraiment le souhait et le besoin de voir autre chose. On refait l’interview dans 5 ans et on voit ce que ça aura donné?
En quoi votre collaboration avec PNM Expertise vous facilite-t-elle la vie ?
Nous sommes main dans la main depuis le cours élémentaire avec Arnaud. Il est mon ami de toujours. L’équipe PNM est là depuis le début avec un accompagnement indispensable au quotidien. Ils sont toujours là, toujours disponibles et toujours de bons conseils. Je suis certainement encore en activité grâce à cette équipe. Je disais plus haut que j’étais seul aux manettes, mais ils sont là aussi pour me guider, me conseiller, m’écouter, me recadrer. Et Dieu sait que j’en ai besoin !
Selon vous, quelle est la valeur ajoutée d’un bon expert-comptable ?
La sensation de se sentir systématiquement épaulé, que ça soit dans les profonds creux de la vague professionnelle ou au sommet de celle-ci. Un bon expert comptable est toujours là, dans le bon comme dans le mauvais. Il fait du sur mesure ! Et bien plus… Merci encore d’ailleurs.
Si vous deviez partager un conseil à quelqu’un qui débute dans votre secteur, quel serait-il ?
Oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce… L’entreprenariat c’est génial, plein de coïncidences et de rencontres. C’est une superbe aventure, certainement la meilleure selon moi 😉
Et pour finir, un plaisir coupable ou une passion cachée à partager ?
Oui, une passion cachée. Dans une troisième vie, j’aimerais être éleveur de race à viande. Non pas boucher ni charcutier contrairement à ce que certains pourraient penser.